L’INDÉPENDANCE DE LA BCE CONTESTÉE, par François Leclerc

Billet invité.

Des voix et non des moindres s’élèvent au Parlement européen pour contester la politique de la BCE, piétinant le mythe de son indépendance. Mais c’est pour défendre une mauvaise cause, en s’opposant au projet de nouveau traitement des prêts non performants (NPL) inscrits au bilan des banques européennes. Antonio Tajani, son président, a fait part de sa préoccupation à ce sujet, et une jacquerie s’est depuis engagée.

LES BANQUES MÈNENT PAR DEUX À ZÉRO, par François Leclerc

Billet invité.

Même épaulés par la BCE, Jean-Claude Juncker et la Commission auront tout essayé, mais en pure perte : l’Union bancaire va continuer de reposer sur deux de ses trois piliers. La garantie européenne des dépôts bancaires n’est pas pour demain, le ministère allemand des finances ayant hier fait savoir que « rien n’a changé » et que Berlin n’était pas prêt à engager des négociations tant qu’une « réduction sensible des risques » portés par les banques européennes n’était pas intervenue.

LES COCHONS DE PAYEURS SONT TOUJOURS DE CORVÉE, par François Leclerc

Billet invité.

Les récents sauvetages des banques italiennes vont faire supporter par les contribuables 24 milliards d’euros d’aide, selon un décompte du Wall Street Journal. Quelles que soient les contorsions dont font preuve les autorités dans la justification de leurs choix, le moins que l’on puisse dire est que leur image n’en sort pas une fois de plus renforcée, l’Union bancaire dont ils se sont prévalus comme d’une grande réussite ayant comme principale mission de les protéger.

LA POLITIQUE DU GROS DOS A BON DOS, par François Leclerc

Billet invité.

Imparfaitement construite, l’union monétaire est-elle condamnée au démantèlement ou peut-elle se renforcer et comment ? Il fallut se rendre à l’évidence qu’elle n’était pas bien armée lorsque la crise bancaire est brutalement intervenue, suivie par celle de la dette souveraine puis par l’interaction entre les deux. La philosophie du Traité de Maastricht voulant que chacun de ses signataires en fasse son affaire rencontrait alors ses limites, qui n’ont pas depuis été repoussées.

LES BANQUES AU ROYAUME DE LA BRICOLE, par François Leclerc

Billet invité.

Avec les banques, il vaut mieux ne pas avoir le dos tourné trop longtemps. Elles n’arrêtent pas de faire parler d’elles en Italie, et on assiste au retour discret dans l’actualité financière des établissements espagnols et allemands. Dans tous les cas, les sauvetages improvisés et négociés avec Bruxelles cherchent à protéger en priorité les investisseurs privés, faisant peu de cas des nouvelles règles de résolution des crises bancaires destinées à épargner les fonds publics dont il a été fait des gorges chaudes.

UN GRAND BANQUIER ITALIEN SE RÉVOLTE, par François Leclerc

Billet invité.

Le sauvetage à épisodes de la banque Monte dei Paschi di Siena finalement résolu, la crise du système bancaire italien est toujours sur le feu. Comment faire coïncider les modalités de sauvetage des banques les plus atteintes par les NPL (les prêts non performants) qu’elles détiennent tout en respectant la réglementation communautaire ? Là est toute la question, qui se focalise sur le sort de deux banques, cette fois-ci vénitiennes, dont le déficit en capital a été estimé à 6,4 milliards d’euros.

Régulation bancaire : LE COMITÉ DE BÂLE PLIE, par François Leclerc

Billet invité.

Un nouveau coup d’arrêt à la régulation financière vient d’intervenir brutalement. Le groupe des gouverneurs de banques centrales, qui supervise le Comité de Bâle, l’a porté en ajournant au dernier moment sa réunion de janvier sans de surcroît fixer de nouvelle date. La touche finale aux règles destinées à renforcer les banques devait être apportée – en bouclant le dossier de Bâle III – mais les régulateurs se sont heurtés à une opposition farouche et ont plié. Le Comité de Bâle a été prié de revoir le calibrage de ses nouvelles mesures, et il a obtempéré.